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René Pinnell : Le nombre de créations devrait être 100 fois plus important

22 octobre 2019

L’émergence de la réalité augmenté et réalité virtuelle passe par un changement des méthodes de financement et de distribution, selon René Pinnell, co-fondateur de la marketplace Kaleidoscope. Présent au NewImages Festival 2019, il explique comment Kaleidoscope veut lever l’un des derniers obstacles au succès grand public des contenus immersifs.

« Pourquoi la culture attire-t-elle moins les investisseurs que les startups ? » Bien que provocatrice, la question posée par René Pinnell n’en est pas moins pertinente. « La culture crée une ouverture d’esprit. Elle est à la base de nos interactions », explique le co-fondateur de Kaleidoscope, laplateforme de financement internationale à destination des arts et divertissements immersifs. « Le nombre de créations devrait être 100 fois plus important. »

La difficulté à financer et à distribuer les œuvres de réalité augmentée (AR) et réalité virtuelle (VR), c’est le défi que s’est fixé René Pinnell avec le lancement en 2014 de la marketplace Kaleidoscope. « Notre démarche, c’est la rationalisation pour accélérer le financement des projets et les négociations entre les artistes, qui sont au cœur du dispositif, et les industriels, investisseurs et institutions culturelles. »

Pour René Pinnell, l’industrie du divertissement actuelle est fragmentée, offline, cloisonnée. « C’est inefficient : les artistes ont besoin d’un carnet d’adresses pour réussir et les investisseurs ont un accès limité au marché. » Hollywood préfère fonctionner selon ses propres règles : des frais légaux très élevés et des méthodes peu transparentes pour masquer une production qui perd de l’argent.

Est-ce que le modèle Portland, le siège de Kaleidoscope, est une alternative à celui d’Hollywood ? C’est une chance d’être dans une nouvelle industrie comme la VR/AR, reconnaît René Pinnell. La plateforme qui compte près de 2 000 utilisateurs, a déjà financé près de 500 projets pour 25 millions d’euros. Par exemple, Battlescar, un film d’animation présenté aux festivals américains de Tribeca et Sundance en 2018, a été soutenu par Kaleidoscope.

Kaleidoscope voit beaucoup plus loin pour la suite. « Nous croyons à un modèle de financement hybride qui prend en compte le capital financier et le capital émotionnel propre à chaque œuvre », explique René Pinnell. Le capital financier, ce sont les bénéfices, droits ou encore la valeur du studio. Le capital émotionnel, c’est l’engagement via le crowfunding, la vente d’abonnements premium ou l’édition limitée. La marketplace parce qu’il met enfin en réseau l’ensemble des acteurs pourrait être le bon endroit pour y parvenir.

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